Le compte à rebours a commencé, plus que quelques jours avant le départ …… Les motos sont prêtes.
Vous pourrez bientôt suivre notre périple grâce au lien ci-dessous :
Carte suivi balise spot
Dimanche 10 mai : Orange – Forli (Italie) (815 km)
Après un super week-end plein de belles rencontres passé à Orange à l’occasion du Travel Event organisé par Touratech, ce matin, départ d’Orange vers 9h30. De nombreux motards venus nous souhaiter bonne route étaient présents. Après une longue séance photos, « séquence émotion » pour les au revoir.
Lundi 11 mai : Forli – Ancône (156 km)
Nous arrivons comme prévu à Ancône en fin de matinée pour prendre le bateau vers Igoumenitsa (Grèce) prévu à 14 H. A notre arrivée à ancône, on nous annonce un départ à 17H30…. Patience !
Nous embarquons vers 17H mais le temps passe et le bateau reste toujours à quai.
Nous n’avons aucune nouvelle de l’équipage et ce n’est que vers 20H30 que l’on nous annonce que suite à une, soit-disant, panne technique, nous ne pouvons quitter le port d’Ancône pour l’instant. Alors on s’organise ….
Les esprits commencent à s’échauffer parmi les voyageurs et le service réception du bateau est débordé. Dominique, après une négociation rondement menée, nous obtiendra des cabines en guise de dédommagement. C’est à 23h que le bateau prend enfin la mer vers la Grèce…
Mardi 12 mai : Grèce (239 km)
Il est 15H30 lorsque nous posons nos roues en Grèce alors que notre heure d’arrivée initiale était prévue à 8H30, autant dire que la journée est déjà bien entamée et que l’étape initialement prévue doit être écourtée.
Nous installons notre premier bivouac sur une colline près de Thessalonique, à 1300 m d’altitude.
Ce soir, les garçons sont de corvée de patates ….
Mercredi 13 mai : Grèce – Turquie (565 km)
Aujourd’hui, journée de roulage vers la Turquie. Le temps est au beau.
Après un passage rapide de la frontière turque, nous continuons notre route vers Istanbul. Etape à environ une heure d’Istanbul dans un petit hôtel en bord de route.
Jeudi 14 mai : Turquie (671 km)
Nous continuons notre progression et traversons le Bosphore dans la matinée. Ça y est, nous sommes en Orient !!!!
Après une longue journée de moto, nous nous arrêtons près d’Ankara à la recherche d’un coin de bivouac. Ce soir, c’est camping à la ferme chez une famille kurde qui nous autorise à planter nos tentes derrière sa maison, dans un pré où le foin vient d’être coupé.
Le coin est tranquille et nous profitons de l’hospitalité de cette famille, qui, alors que nous commençons juste l’apéro, vient gentiment nous apporter du thé…
Vendredi 15 mai : Turquie (741 km)
Après une nuit humide et fraîche, nous reprenons la route pour une nouvelle longue, très longue journée de roulage. Nous ne pourrons pas rattraper le temps perdu dû au retard du bateau mais nous avons quand même l’impératif d’être à la frontière iranienne le 18 mai, donc pas le temps de traîner….
Pause pique-nique …
C’est près d’ Erzurum, à 1800 m d’altitude que nous installons notre bivouac pour la nuit. L’endroit est magnifique et nous sommes entourés de montagnes. Seul bémol, compte-tenu de l’altitude, il fait froid.
Samedi 16 mai : Turquie – Géorgie (493 km)
Ce matin, gelée blanche sur les tentes et les motos, la nuit a été froide !!!
Mais le temps est toujours au beau et les routes superbes.
« Pause thé » en cours de route …
Nous décidons de « faire un peu de tourisme » et d’aller visiter les vestiges d’Ani, ancienne capitale de l’Arménie, près de Kars, avant de passer la frontière géorgienne.
C’est à mi-journée que nous prenons la direction de la Géorgie pour un passage en fin de journée à la frontière.
La route grimpe et nous passons un col à 2550 m…. La neige est toute proche.
Passage rapide de la frontière
Le temps est toujours menaçant, nous faisons étape, dans une Guest-house, dans la première ville que nous trouvons sur notre chemin.
Un bon repas dans un restaurant local terminera cette soirée géorgienne.
Dimanche 17 mai : Géorgie – Arménie (483 km)
Les tenues de pluie sont de rigueur aujourd’hui. Pluie et routes complètement défoncées nous accompagnent pendant toute la traversée de la Géorgie.
Après le passage de la frontière arménienne, nous nous acquittons de notre cotisation d’assurance (15 euros chacun après négociation au lieu des 22 euros demandés), assurance de quoi, on ne sait pas trop, si ce n’est qu’en cas de contrôle de police, nous sommes tenus de la présenter.
Le temps se dégage et nous apprécions les jolis paysages montagneux et les routes d’altitude, idéales pour nos GS, avec passage d’un col à 2500 m d’altitude.
Journée fatigante compte tenu des conditions météo et de l’état des routes.
Lundi 18 mai : Arménie – Iran (472 km)
Il est temps pour Dominique de prendre le chemin du retour et pour nous de poursuivre jusqu’à la frontière iranienne . C’est le cœur serré que nous nous séparons après ces 8 jours passés ensemble. Nous lui souhaitons bonne route et prudence car elle fera seule le retour vers la Suisse, chapeau la Miss Lapin !!!
Il est 11 heures lorsque nous arrivons à la frontière iranienne. Après le contrôle des passeports, il nous faut nous soumettre à la prise des empreintes digitales : chaque doigt individuellement, puis plusieurs doigts en même temps et cette foutue machine qui ne fonctionne pas à tous les coups et vas-y que je recommence…. ça dure une éternité mais on patiente et l’ambiance est plutôt décontractée. Après 3 heures d’attente, quelques photos et nos motos taguées d’un « Bon voyage » en langue perse, nous pouvons enfin passer la frontière.
Ça y est, nous y sommes !!!
Premier repas iranien puis route vers Urmia, à 300 km de là, où nous faisons étape.
A notre arrivée chez Hossein, nous faisons la connaissance de deux motards, Mike qui part jusqu’au Japon avec sa KTM et Ronny qui termine son voyage de trois semaines en Iran et qui rentre en Allemagne. Les discussions vont bon train …
Mardi 19 mai : Urmia – Kandovan – Tabriz (202 km)
Ce matin, les discussions s’enchaînent avec Mike et Ronny et nous prolongeons un peu le petit déjeuner…
Après une séance photos, nous partons en ville faire du change avant de prendre la route. En changeant quelques centaines d’euros, nous devenons millionnaires !!!
Nous traversons le lac d’Urmia qui ressemble un peu à la Mer Morte puis prenons la direction de Kandovan, un village aux maisons troglodytes.
Après un pique-nique avec paté Basque et rillettes de canard du Périgord, une petite promenade digestive dans le village s’impose.
Nous faisons beaucoup de rencontres, les iraniens sont très curieux de voir des motards étrangers et les questions fusent : d’où venez-vous ? Comment trouvez-vous l’Iran ? etc ….Ils sont également très amateurs de photos et nous demandent la permission de nous prendre en photo ou bien de se faire photographier avec nous, nous nous prêtons au jeu.
Un dernier verre de thé puis il est temps pour les Thierry de nous quitter, ils doivent passer la frontière du Turkmenistan le 22 mai et la route est encore longue.
Ce soir, nous nous sentons un peu orphelins …
Pour nous, étape à Tabriz et visite du bazar.
Mercredi 20 Mai : Tabriz – Ardabil – Khalkhal – Fuman (459 km)
Peu après la sortie de Tabriz, petit arrêt afin de vérifier si la voiture qui nous suit depuis un certain temps avec quatre hommes à bord est bien entrain de nous filer. La réponse ne se fait pas attendre. Nous descendons de moto et la voiture se gare à une vingtaine de mètres derrière nous… Personne ne bronche dans la voiture. Nous décidons de commander du thé et de voir ce qui va se passer.
Voilà qu’une moto s’arrête à notre hauteur et nous dit « Passeports ! ». Nous demandons « Police ? » , la réponse est « Yes ». Les deux gars sur la moto sont en civil, impossible de savoir, au premier abord, si c’est bien la police. Nous montrons nos passeports mais sans les leur donner. Ils voient bien notre réticence et nous demandent d’attendre là. La moto démarre, puis quelques minutes plus tard, c’est la voiture qui repart. Nous sirotons notre thé en attendant leur retour et nous avons confirmation, ce sont bien des policiers. Le temps passe, personne à l’horizon. On fait quoi, on y va ou bien on attend encore un peu ? Peut-être qu’il vaut mieux patienter encore quelques minutes.
Les revoilà, la moto d’abord et la voiture qui suit. Le passager de la moto descend et sort un caméscope. Nous sommes filmés ainsi que nos motos, plaques d’immatriculations, passeports, visas, tout est dans la boite.
Après quoi, ils nous autorisent à repartir en nous disant qu’il n’y a pas de problème, que c’est seulement pour la sécurité….
Nous repartons vers Ardabil où la route s’élève par endroits à plus de 2000 m d’altitude.
A Sarab, nous faisons un arrêt pour confirmer notre direction et c’est l’occasion d’une pause thé chez un vendeur de pneumatiques. Nous repartons avec, en plus, des gateaux qu’il nous est impossible de refuser.
Peu avant notre arrivée à Ardabil, nous sommes a nouveau suivis par une voiture … Décidément, la journée s’annonce bien. La voiture nous double puis reste juste devant nous et se laisse ensuite redoubler.
Ce n’est pas un hasard, assurément !
Nous roulons jusqu’à l’entrée de la ville puis nous arrêtons en quête d’un restaurant pour notre pause déjeuner.
Et voilà que la voiture s’arrête à notre hauteur. Ça ne va pas recommencer ?
Cette fois, c’est une jeune femme qui descend de la voiture et vient vers nous. C’est Yalda une jeune iranienne qui habite Ardabil et qui vient spontanément nous demander si nous avons besoin d’aide. Elle nous conduit jusqu’à un resto et vient avec nous pour nous aider à choisir nos plats car, ici, tout est écrit en Farsi. Elle nous propose, si nous le souhaitons, de nous faire visiter la ville et de nous accueillir chez elle. L’hospitalité iranienne !!!
Nous reprenons la route et nous soumettons, quelques kilomètres plus loin, à un nouveau contrôle de police…
Cette fois, ce sont les tampons présents sur nos passeports qui sont scrupuleusement examinés. Tout va bien, nous pouvons repartir.
Petit arrêt à Khalkhal où les motos font l’attraction…
Sur la très belle route de montagne entre Khalkhal et Fuman, nous rencontrons 4 Gsistes : un norvégien, un espagnol et deux américains. Ils sont en Tour organisé de 17 motos (Globe Riders), ont débuté leur voyage à Istanbul et vont jusqu’en Chine.
Jeudi 21 Mai : Fuman – Masuleh – Qazvin (263 km)
Notre journée débute par la visite du village historique de Masuleh, considéré comme l’un des plus beaux villages d’Iran. Situé à 29 km de Fuman, on y accède par une route de montagne entourée de forêts qui nous rappelle un peu le Laos.
Nous faisons encore une fois l’attraction et nous prêtons aux séances photos.
Si ça continue, on va finir par se prendre pour des vedettes !!!!
Jo ne se fait pas prier pour prêter sa moto …..
Un arrêt casse-croûte dans une gargote au retour de Masuleh est l’occasion de rencontrer Amin et sa famille. Amin qui parle très bien l’anglais, nous indique plusieurs itinéraires intéressants dans la région.
Nous reprenons la route vers Qazvin, notre prochaine étape. Nous avons fait le choix d’éviter les grands axes routiers mais, sur cette portion de route, ce n’était peut-être pas la meilleure option car les routes secondaires sont empruntées par tous les camions…
Notre hébergement est en plein centre-ville ce qui nous permet de visiter et de profiter de son bazaar très animé.
Vendredi 22 Mai : Qazvin – Alamut Valley – Ghazor Khan (166 km)
Nous partons à la découverte de Alamut Valley.
Région montagneuse magnifique, route toute en virolos sur environ 85 km, paysages à couper le souffle.
Une journée en pleine nature et une étape dans le petit village de Ghazor Khan.
Après une visite du village, une dégustation de cerises et un verre de thé en compagnie d’une famille de Qazvin, petite marche jusqu’aux ruines du Alamut Castle. Ces ruines qui constituent la principale attraction de Ghazor Khan sont très visitées. L’intérêt du site est limité (en très mauvais état) mais en revanche, la vue y est magnifique.
Ce soir, l’orage gronde et nous avons droit à quelques gouttes de pluie.
Samedi 23 Mai : Ghazor Khan
Journée de repos. Pas de moto, pas de balise.
Nous profitons simplement du paysage ….
Après une journée chaude, l’orage gronde à nouveau mais pas de pluie.
Dimanche 24 Mai : Ghazor Khan – Qazvin – Saveh – Qom – Kashan (450 km)
Il fait 11°C ce matin lorsque nous quittons les montagnes en direction du sud. Nous empruntons la même route qu’à l’aller jusqu’à Qazvin ce qui veut dire que nous entamons la journée par 85 km de virolos. Rien de tel pour bien commencer la journée !!!
Après Qazvin, les paysages changent, deviennent arides et la température monte.
Nous empruntons une portion d’autoroute. Juste après le passage au péage, qui d’ailleurs ne nous a rien coûté – c’est gratuit pour vous nous a dit le gars au péage – la police nous arrête. Raison : l’autoroute est interdite aux deux roues….Nous n’avons pas fait attention au panneau mais, vérification faite, il y avait bien un panneau mentionnant cette interdiction. Les policiers examinent les motos, nous nous excusons, expliquant que nous n’avions pas vu le panneau, que chez nous c’est autorisé et promettons de quitter l’autoroute à la prochaine sortie…..Ils nous laissent finalement repartir. Nous empruntons la première sortie quelques kilomètres plus loin et, à la gare de péage, la barrière reste fermée. Peut-être devons-nous payer à la sortie ? Mais, en fait, non. Il faut juste attendre que le gars dans sa guitoune ait fini de nous prendre en photo avec son portable. Dès qu’il a terminé, il ouvre la barrière et nous souhaite « bon voyage ».
Petit arrêt à Qom, une des villes les plus religieuses et conservatrice d’Iran….
Le traffic est intense à mi-journée et deux jeunes, à mobylette, proposent de nous aider pour rallier plus rapidement la route vers Kashan. Nous les suivons dans les embouteillages pendant plusieurs kilomètres. La circulation en ville est complètement anarchique et la vigilance de mise. Montée d’adrénaline assurée !!!
Dès la sortie de la ville, nos guides repartent sans rien demander en retour. Nous proposons de les dédommager pour le service rendu, mais ils refusent. Ils ont fait ça juste pour avoir un signe de la main en guise de merci. Chapeau !!!
Il est environ 17h lorsque nous arrivons à Kashan et il fait 38°C.
Lundi 25 Mai : Kashan- abyaneh – Ispahan (264 km)
Nous continuons notre descente vers le sud, en direction d’Ispahan.
En route, visite du magnifique village d’Abyaneh, vieux d’au moins 1500 ans, et situé à environ 2200m d’altitude au pied du Mt Karkas (3899 m). Ici les maisons sont de couleur rouge et les femmes, pour la plupart d’un certain âge , portent un foulard à motif fleuri, ce qui contraste avec les autres endroits où nous sommes passés où quasiment toutes étaient vêtues de noir.
A plusieurs reprises, nous faisons des rencontres avec les locaux et, comme d’habitude, séance photo obligatoire.
Tenue enduro-iranienne pour MH
Après Abyaneh, nous reprenons la route vers Isfahan. Nous passons à Natanz, zone sensible à cause du nucléaire où pendant plusieurs kilomètres tout arrêt ou prise de photos sont strictement interdits.
Arrivés à Ispahan dans l’après-midi.
Mardi 26 Mai : Ispahan
Aujourd’hui, les motos sont au repos.
La journée est consacrée à la visite de la magnifique ville d’Isfahan (perse) ou Ispahan considérée comme un des joyaux du Moyen-Orient. cette ville a été la capitale de l’Empire Perse sous la dynastie des Safavides entre le XVI e et le XVIII e siècles.
Située dans le centre de l’Iran, à 1574 m d’altitude, c’est une oasis au milieu de l’aride plateau iranien, à 340 km au sud de Téhéran.
La plupart des sites, se visitent facilement à pied. Parmi les plus beaux, la Mosquée Masjed-e Jameh véritable musée de l’architecture islamique, le Bazar-e Bozorg, la Mosquée Masjed-e Shah revêtue de mosaïque bleue et la Place Naqsh-e Jahan (place de l’Imam) immense place de 512m de long et 163m de large, classée au patrimoine mondial de l’Unesco.
Mosquée Masjed-e Jameh
Bazar-e Bozorg
Mosquée Masjed-e Shah
Place Naqsh-e Jahan
Mercredi 26 Mai : Ispahan – Fuladshahr (61 km)
Un dernier tour d’Ispahan pour admirer ses magnifiques ponts puis nous reprenons la route.
Très courte journée de roulage aujourd’hui, et pour cause….
Lors de notre passage à Kandovan, il y a quelques jours, nous avions fait la connaissance de Danial et Mitra, un jeune couple d’iraniens qui nous avaient gentiment invités à leur rendre visite si nous passions par Fuladshahr.
Aujourd’hui, nous avons prévu d’aller jusqu’à Chelgerd, dans les montagnes Zagros, et de passer leur dire bonjour.
A l’entrée de Fuladshahr nous demandons notre chemin à un jeune à mobylette. Il nous fait signe de le suivre. Le gars est fier comme Artaban et fait de grands gestes à tout le monde en montrant les motos qui le suivent. Nous entrons dans la ville, il grille un premier feu rouge, nous le suivons puis un deuxième, nous le suivons toujours …. Devant nous, voilà maintenant un sens interdit, on se dit, non il ne va pas le faire !!! Et bien si, il continue en sens interdit. Là, on s’arrête sinon ça risque de mal se terminer pour nous… mais il nous interpelle et nous fait signe de le suivre. Bon, on fait quoi ? on tente ? Ouf, c’est passé !!!
Il s’arrête dans une cour, près d’un bureau, nous garons les motos sans savoir vraiment où nous sommes. Il nous fait entrer, il a l’air de bien connaître les lieux ….. Trois jeunes femmes se tiennent derrière des guichets et l’une d’entre elles demande si elle peut nous aider. Nous lui donnons le numéro de téléphone de Danial et Mitra qu’elle se propose d’appeler pour nous. Pendant ce temps, nous passons dans un bureau où l’on nous fait assoir, on nous apporte jus de fruit, gâteaux, fruits frais…mais nous ne savons toujours pas ce que sont ces bureaux, une administration sans doute ! Finalement, nous apprenons que c’est ici que sont délivrés les permis de conduire et que nous sommes dans le bureau du chef, une connaissance de notre guide à mobylette….
Nous nous apprêtons à prendre congé mais le « boss » nous demande d’attendre. Attendre quoi ? on ne sait pas mais on patiente…
Un couple entre et vient vers nous en nous demandant si nous sommes bien Jo et Marie-Hélène ? c’est quand même fort ! on ne connait personne ici, à part Danial et Mitra que nous avons rencontré une fois. Mais voilà l’explication : ce sont les parents de Danial qui viennent nous récupérer.
Nous les suivons après avoir remercié le « boss » qui nous donne son nom et ses coordonnées téléphoniques au cas où …..il a travaillé 30 ans dans la police.
Nous sommes accueillis comme des rois par cette famille et un délicieux déjeuner typiquement iranien nous attend.
En fin d’après-midi, nous nous apprêtons à repartir mais impossible, ils insistent pour que nous restions jusqu’au lendemain. Nous acceptons l’invitation.
La soirée se termine avec Danial à la guitare et Mitra au piano. Une excellente soirée et le plaisir d’avoir rencontré ces deux familles adorables et tellement généreuses.
Jeudi 28 Mai : Fuladshahr – Chelgerd (183 km)
Après un copieux petit déjeuner, il est temps de se dire au-revoir et de prendre la route vers Chelgerd.
Danial nous a préparé quelques phrases en Farsi dont nous pourrions avoir besoin sur la route et nous notons en face la traduction. Il nous laisse également son téléphone au cas où nous aurions besoin de quelque chose. Que d’attentions !!! Nous sommes vraiment touchés par tant de sollicitude.
Nous faisons route vers les montagnes des Zagros, dommage qu’une espèce de brume gâche un peu le paysage car la région est superbe.
Une nouvelle rencontre aujourd’hui… avec les nomades des Zagros. On rêvait d’aller rencontrer les nomades, ça y est, on y est ! Une tente, un troupeau de moutons, ils sont bien là et c’est la tonte des moutons. Nous arrivons juste au moment de la pause. Ils sont une dizaine d’hommes bavardant en sirotant du thé. L’un d’eux vient spontanément à notre rencontre et nous invite à les rejoindre.
Malgré la barrière de la langue – ici personne ne parle anglais et nous connaissons tout au plus deux mots en Farsi – les gestes et les sourires suffisent pour partager un bon moment.
Nous sommes autorisés à faire des photos. Le polaroïd fait son effet. Dès que nous leur remettons la première photo, chacun veut la sienne et prend la pose. Tout le monde est ravi.
Ils viennent de tuer un mouton et nous proposent de partager leur repas, ce que nous acceptons avec plaisir.
Après le repas, il est temps pour eux de se remettre au travail et pour nous, de reprendre la route.
Ce soir, étape à Chelgerd.
Vendredi 29 Mai : Chelgerd – Koohrang (35 km)
Nous quittons Chelgerd, mais pas en direction du Sud, comme initialement prévu. L’hôtelier où nous avons logé hier soir, nous conseille un petit détour pour aller voir des cascades dans un village à 8 km de Chelgerd … et puis on devrait aussi pouvoir rencontrer d’autres nomades dans le coin, alors c’est parti ! Après avoir posé pour la photo souvenir…on va finir vedettes, c’est sûr !!! (rires), munis de bouteilles d’eau qui nous sont gentiment offertes et d’un n° de téléphone au cas où nous aurions besoin de quelque chose, nous prenons la route. Décidément, ici, rien ne peut nous arriver ! Si problème, notre carnet d’adresses et de téléphone commence à être bien garni.
La route serpente sur 4 km puis nous arrivons au point culminant avant de descendre vers le village. Nous nous arrêtons béats, tellement le paysage est splendide. En bas le village, la rivière Koohrang et tout autour des montagnes enneigées, c’est magnifique !!!
Arrivés au village, un petit stop pour voir les cascades – pas très spectaculaires – puis nous décidons de poursuivre sur cette route de montagne, toujours dans un décor époustouflant.
Nous roulons sans trop savoir où elle nous mènera – cette route n’est pas mentionnée sur notre carte – mais c’est tellement beau !
Quelques kilomètres plus loin, trois hommes discutent sur le bord de la route, deux en habit traditionnel et le troisième, « tout endimanché», vêtu d’un costume, tenue assez improbable dans le coin … nous sommes en pleine montagne à 2500 m d’altitude environ.
Nous nous arrêtons. Jo s’approche d’eux et baragouine quelques mots d’anglais en attendant mon arrivée. Mojtaba, en costard, nous demande alors si nous avons besoin d’aide. Il parle parfaitement l’anglais, ce qui facilite la discussion. Nous demandons notre route et par la même occasion, en profitons, pour l’interroger sur la présence ou pas de nomades dans le secteur. Oui, il y a des nomades un peu plus loin et Mojtaba, est lui-même, tout comme son épouse Leila, issu d’une famille nomade – aujourd’hui sédentarisée – et il se rend à une cérémonie qui se passe, dans la tente nomade de sa belle famille.
Il nous invite à découvrir la culture de sa région en participant à ce cérémonial organisé à la mémoire de son beau-père.
Nous n’avons pas vraiment les tenues adéquates pour aller à une cérémonie mais Mojtaba insiste, nous sommes ses invités…
Bon, ben alors, on y va. C’est une chance inouïe d’être conviés à un tel évènement ! Nous empruntons un bout de piste et garons nos motos près de la tente familiale. A peine le temps d’enlever les casques que le thé est déjà servi ! Nous sommes un peu impressionnés, au moins deux cent personnes sont présentes, la majorité des hommes en habit traditionnel et les femmes toutes vêtues de noir. Par respect, nous ne sortons ni caméra ni appareils photos mais Mojtaba nous demande de prendre des photos. Il souhaiterait ensuite les récupérer pour garder des souvenirs de cette journée. Nous voilà maintenant reporters de la cérémonie. Incroyable !!!
Les chants, les moments de recueillements, les repas se succèdent tout au long de la journée avec les femmes d’un coté et les hommes de l’autre.
En fin d’après-midi, nous nous éclipsons pour aller voir une grotte de glace « Ice cave » située à quelques kilomètres de là puis nous allons faire une courte marche à la rencontre des nomades, nombreux dans cet endroit.
Nous rejoignons ensuite Mojtaba et Leïla pour les saluer et les remercier pour cette journée exceptionnelle avant de prendre congé.
Mais pour eux, pas question que nous partions maintenant, la majorité des invités sont partis, reste seulement la famille proche et nous sommes invités à passer la soirée avec eux et à rester dormir dans la tente familiale. Nous profitons une fois encore de l’hospitalité iranienne.
Moment d’exception !
Cette journée restera gravée dans nos mémoires.
Samedi 30 Mai : Koohrang – Yasuj (341 km)
Après une nuit un peu fraîche sous la tente (altitude 2500m), un petit déjeuner gargantuesque avec la famille de Leïla, nous reprenons la route vers le sud en traversant les montagnes Zagros. Ce n’est pas sans un pincement au cœur que nous quittons cette famille si attachante et cet endroit si beau.
Il n’est pas dit que nous ne repassions pas dans le coin avant de quitter l’Iran…
De jolis paysages jalonnent la route et la température monte. Le thermomètre affiche 36°C lorsque nous nous posons à Yazuj.
Yazuj ne présente que peu d’intérêt en soi mais nous permet de faire une pause et de visiter les environs avant d’arriver à Shiraz.
Dimanche 31 Mai : Yasuj- Shiraz (213 km)
Une petite halte aux cascades de Margoon (Margoon water falls) sur la route vers Shiraz.
Il fait 38°C à Shiraz et il nous tarde de nous défaire de tout l’équipement moto….
Nous faisons halte ici pour 2 nuits.
La visite de la citadelle Arg-e Karim Khan marquera le début de notre découverte de Shiraz.
Lundi 1er Juin : Shiraz
La journée est consacrée à la visite de la ville. Une très belle ville.
Mosquée Masjed-e Nasir-al-Molk
Entrée de Khan School
Masjed-e Vakil
Bâtiment historique Naranjestan & Khan-e Zinat ol-Molk
Bazar-e Vakil
Mardi 2 Juin : Shiraz – Persepolis (63 km)
Nous quittons Shiraz vers 8H30 et il fait déjà 33 °C, la journée promet d’être chaude. Nous faisons route avec Peter un motard Tchèque rencontré hier à Shiraz.
Journée découverte du site antique de Persepolis.
La fin de l’après-midi est consacrée à une petite maintenance des motos : nettoyage filtre, graissage chaîne,….
Mercredi 3 Juin : Persepolis – Yazd (395 km)
Les paysages changent et deviennent beaucoup plus arides. Nous sommes aux portes du désert et le thermomètre affiche 41°C lorsque nous arrivons à Yazd.
Vivement de pouvoir retirer notre équipement moto mais d’abord, il nous faut trouver un hébergement. Pas si évident !
Et, si possible, avec la clim …. Bon, là peut-être que l’on est trop exigeants. Le premier hôtel affiche complet. Une seule chambre disponible dans le deuxième mais ici pas de clim, un simple ventilo…
Tant pis, on prend quand même, plus envie de chercher mais seulement de se poser et de retirer notre attirail.
La ville de Yazd, considérée comme l’une des plus anciennes villes du monde selon l’Unesco est située à 1200 m d’altitude et est entourée de montagnes et de déserts.
Découverte, à pied, de l’une des plus belles oasis du pays….
Nous rencontrons deux motards suisse-allemands, eux aussi à la recherche d’un hôtel et aussi pressés que nous de changer de tenue. Ils ont traversé le Kurdistan, l’une des régions les plus intéressantes selon eux : beaux paysages et gens très accueillants.
Cette région n’était pas prévue dans notre programme initial mais cette option demande réflexion …
Nous terminons la journée par une promenade nocturne dans la ville, la température est un peu plus supportable.
Jeudi 4 Juin : Yazd – Kharanaq – Isfahan (494 km)
Après une nuit à Yazd et compte-tenu des températures déjà difficilement supportables à cette période de l’année, nous décidons de renoncer à la boucle de deux jours dans le désert, initialement prévue.
Nous démarrons à 7h45, il fait déjà 33°C. Nous remontons vers Isfahan en faisant un petit détour par Kharanaq et Chak-Chak.
Kharanaq est un village situé dans une vallée à environ 70 km au nord de Yazd dont certains bâtiments sont supposés avoir plus de mille ans.
Visite à pied du village ….
Nous reprenons la route vers Chak-Chak, plus grand site sacré zoroastrien du pays.
Le site se compose d’une grotte mi naturelle mi artificielle entourée de bâtiments pour l’accueil des pèlerins qui s’y rendent chaque année en été.
Au plus chaud de la journée, le thermomètre affiche 42 °C et un vent latéral violent et brûlant rend la circulation pénible.
Nous arrivons à Isfahan en fin de journée… vannés.
Vendredi 5 Juin : Isfahan – Kooranhg (230 km)
Puisque nous avons passé moins de temps que prévu dans le sud, nous avons un peu d’avance sur l’itinéraire initial. Alors, pourquoi ne pas retourner chez les nomades du côté de Kooranhg, dans les montagnes Zagros ? Aussitôt dit, aussitôt fait ! Il ne nous faut pas longtemps pour tomber d’accord sur cette option. Retourner dans ce décor de rêve et, avec un peu de chance, retrouver cette famille qui nous avez accueillis si chaleureusement, c’est parti !!!!!
C’est en début d’après-midi que nous arrivons à destination. La tente nomade est toujours au même endroit… et toute la famille est là. La joie des retrouvailles !!!!
Aussitôt arrivés, il faut se mettre à table. Nous avons beau dire que nous avons déjà fait notre pause déjeuner, mais rien n’y fait, il faut manger ! Et Reza de répéter : « Eat Jo, eat ! ».
Après le repas, papotages sous la tente…
Les voisins viennent tour à tour, curieux de savoir d’où l’on vient ….les discussions s’enchaînent.
Ce soir, nous profitons une fois de plus de l’hospitalité iranienne sous la tente nomade.
Samedi 6 Juin : Kooranhg – Sar Agha Seyed – Kooranhg (62 km de piste)
Petite promenade matinale sur la colline, au-dessus du campement …. des fleurs et le soleil qui commence à éclairer les montagnes. Magique !!!
Pas grand monde qui bouge sous la tente ….
En revanche, à l’extérieur, la journée a débuté ….
Aujourd’hui, de la piste au programme.
Nous avons prévu d’aller jusqu’au village de Sar Agha Seyed, à 31 km de piste du campement.
La famille s’inquiète un peu pour nous : « la route n’est pas en bon état, soyez prudents ! »
C’est sur ces recommandations que nous prenons la piste. Nous avions déjà emprunté les premiers kilomètres lors de notre première venue à Kooranhg pour aller à « Ice Cave ». Jusque-là, pas de difficultés, après, on verra bien ….
Paysages grandioses !!!
Petit arrêt chez des nomades.
Nous offrons des ballons aux enfants. C’est la fête !
Après avoir bu le thé, nous repartons avec, en cadeau, deux fromages de chèvre.
La piste devient plus sinueuse avec quelques virages en épingle. Ça se corse, Il commence à faire chaud sous le casque !
Bon, c’est passé ! Nous atteignons le village sans encombre.
Comité d’accueil à l’arrivée…
Sar Agha Seyed est un village construit à flanc de montagne caractérisé par des maisons d’une teinte particulière rougeâtre ou jaunâtre.
Il est considéré comme l’un des plus beaux et aussi des plus anciens villages d’Iran.
Les gens vivent ici de manière complètement traditionnelle et nous retrouvons toujours la même hospitalité…
Tenues vestimentaires aux couleurs vives ….
Il est temps maintenant de prendre le chemin du retour : les 31 km de piste en sens inverse…. Il va encore faire chaud !
De retour au campement dans l’après-midi, la famille est rassurée, tout s’est bien passé.
Mais voilà qu’en début de soirée nous avons de la visite, un 4×4 s’arrête près de la tente.
Cette fois, ce ne sont pas des voisins nomades, c’est la police qui débarque. Même ici, ils nous ont trouvé.
Faut croire qu’on est vraiment fliqués ! Contrôle des passeports !
Le contrôle terminé, ils repartent.
Nous nous inquiétons de savoir si notre présence peut occasionner des ennuis à la famille mais non, nous pouvons rester.
Ce soir, nous profiterons encore de cet endroit et dormirons, une nuit de plus, sous la tente nomade. Que du bonheur !
Dimanche 7 Juin : Kooranhg – Hamadan (479 km)
Il est temps pour nous de quitter les montagnes Zagros et de reprendre la route vers le nord. Après pas mal d’interrogations sur l’itinéraire à suivre, nous optons finalement pour une remontée par le Kurdistan. Tant pis pour le Damavand, ce sera pour une autre fois.
Aujourd’hui, nous faisons une étape de liaison jusqu’à Hamadan. Entre Chelgerd et Fereydun Shar la route et les paysages sont agréables …
… mais la route se transforme ensuite en une 2 fois 2 voies aux paysages monotones. Cette portion ne présente aucun intérêt. Les jours se suivent et ne se ressemblent pas !!!
Lundi 8 juin : Hamadan – Sanandaj (222 km)
Cap à l’Ouest vers Sanandaj, capitale du Kurdistan. Nous empruntons les routes secondaires et une piste jusqu’à un village au milieu de nulle part.
Les motos font l’attraction et nous retrouvons, comme partout ailleurs en Iran, cette hospitalité extraordinaire. Impossible de repartir sans avoir bu le thé et pris un repas chez l’habitant.
Nous arrivons à Sanandaj en fin d’après-midi, il fait 35°C.
Sanandaj sera notre port d’attache pour les trois prochains jours, histoire de prendre le temps de visiter cette région.
Ce soir, après notre dîner à l’hôtel, nous profitons d’une température plus clémente pour découvrir une partie de la ville à pied. Le moindre coin de pelouse est occupé, les iraniens, eux aussi, profitent d’une relative fraîcheur pour pique-niquer. Le pique-nique est ici une véritable institution. Et puis, avec tout ce qu’il faut : barbecue, nappe, couverts, assiettes en porcelaine, tasses et sous-tasses, tapis, coussins ….. Impressionnant !!!
Et toujours cet accueil ! Nous sommes une fois encore invités par une famille mais déclinons l’invitation car nous sortons juste du resto… mais on ne va pas s’en sortir comme ça, ils veulent absolument que l’on partage leur repas. Après négociation, nous promettons de revenir un peu plus tard pour prendre le thé avec eux.
Chose promise, chose due ! Après notre promenade nocturne, nous retrouvons Peiman et sa famille pour un verre de thé. Mais pour eux, un thé ce n’est pas suffisant. Nous sommes invités à un pique-nique pour le lendemain soir…..
Mardi 9 juin : Sanandaj – Palangan – Sanandaj (258 km)
Aujourd’hui, nous repartons un peu vers le sud en direction de Kamyaran et traversons plusieurs villages kurdes avant d’arriver à Palangan.
Palangan est un vieux village accroché à flanc de montagne.
Il est considéré comme l’un des villages les plus photogéniques d’Iran et l’on ne peut que le confirmer …
Et les femmes qui font des crêpes. Hum !!!!!
Pendant que d’autres observent …
De retour à Sanadandaj en fin d’après-midi.
18 heures pétantes, Peiman vient nous chercher en voiture. Au programme, visite du bazaar de Sanandag …
…. puis pique-nique, en famille, sur la colline d’Abidar qui domine la ville.
Encore une super soirée en compagnie des locaux !!!!
Mercredi 10 juin : Sanandaj – Marivan – Sanandaj (280 km)
Renseignements pris, pas de problème de sécurité vers la frontière irakienne, nous faisons route vers le lac de Marivan.
Marivan, à 15 km de la frontière irakienne. La ville ne présente que peu d’intérêt mais son lac est agréable et puis c’est l’occasion de déguster le poisson du lac, grillé au barbecue avec des légumes. Délicieux !
Jeudi 11 juin : Sanandaj – Takht-e-Soleyman – Zanjan (411 km)
Nous continuons notre remontée vers le nord en direction de Takab.
Arrêt dans une ville à l’identité kurde très marquée avec vêtements traditionnels de rigueur …
Et les motos qui sont toujours le pôle d’attraction …
Visite des grottes de Karaftu entre Takab et Takht-e-Soleyman
Arrêt aux ruines de Takht-e-Soleyman, site classé par l’Unesco.
Continuation vers Zanjan, notre étape du jour. Les montagnes ont de belles couleurs mais peu d’arrêts photos possibles sur cette portion de l’étape à cause d’un vent violent.
Vendredi 12 juin : Zanjan – Aqkand – Khalkhal – Hashtpar (327 km)
Aujourd’hui, direction la mer Caspienne par les petites routes de montagne.
Dans la matinée, une pause thé dans un resto en bord de route. A peine installés voilà, qu’une fois encore, notre arrêt se transforme en festin : une famille nous offre des sandwiches kebab, des jeunes iraniens nous invitent au café, le patron du troquet nous apporte des cerises, c’est incroyable !!!!
Les paysages sont splendides et cet itinéraire est certainement l’un des plus beaux que nous ayons emprunté en Iran même si, par endroits, le revêtement de la route n’est pas des meilleurs.
Un endroit surprenant …
C’est vendredi, journée de repos et les iraniens en profitent pour pique-niquer en montagne.
Vous ne nous croiriez pas si l’on vous disait que personne ne nous a invité, alors….effectivement nous avons encore partagé un moment et un verre de thé avec une autre famille venue profiter de ce coin magnifique.
Après la montagne, nous voici au bord de la mer Caspienne.
Samedi 13 juin : Hashtpar – Astara – Tabriz (401 km)
Départ à 8h15, il fait déjà 29°C.
D’un côté la mer Caspienne, de l’autre des collines couvertes de forêts et des rizières qui nous rappellent un peu le Laos.
Petit arrêt au bord de la mer …
Ensuite, nous reprenons de l’altitude et le thermomètre indique ici 18°C.
Journée de roulage, pas très intéressante. Etape à Tabriz.
Dimanche 14 juin : Tabriz – Jolfa – Maku (275 km)
Nous remontons plein nord, vers Jolfa, à la frontière de l’Azerbaijan.
Nous avons repéré sur la carte une route de montagne qui longe la frontière jusqu’à Poldasht. C’est cet itinéraire que nous allons emprunter pour rejoindre ensuite Maku.
La route est magnifique et les paysages le sont tout autant. La rivière Aras matérialise la frontière entre l’Iran et l’Azerbaijan.
Arrêt à l’église arménienne de St Stéphanos.
Lundi 15 juin : Maku – Qareh Kelisa – Maku (291 km)
Dernière étape iranienne. Nos visas expireront demain et il nous faudra passer la frontière à Bazargan pour rejoindre la Turquie.
Nous profitons de cette dernière journée pour faire une excursion jusqu’à la vieille église arménienne de Qareh Kelisa.
Mardi 16 juin : Maku – Bazargan – Dogubayazit (102 km)
Le mont Ararat est en vue, notre aventure en Iran se termine.
Ce séjour en Iran a été pour nous, bien au-delà d’un simple voyage, une extraordinaire aventure humaine !!!
Nous arrivons à la frontière de Bazargan, à 54 km de Maku, dans la matinée après avoir doublé une file de camions de plusieurs kilomètres ….
Coté iranien, les formalités de sortie sont rapides et l’ambiance conviviale. Nous nous retrouvons à la douane turque une vingtaine de minutes plus tard. Là, l’ambiance est tout à fait différente. Les contrôles des passeports s’éternisent, les véhicules sont fouillés de fond en comble et entièrement vidés de leurs marchandises. Qu’adviendra-t-il de nous ?
Environ trois heures plus tard, mon passeport m’est restitué, en revanche, celui de Jo est de mis de côté…. La GSA doit passer aux rayons X.
Un douanier, à l’air pas commode du tout, s’approche de la GSA et demande : combien de places sur la moto ? Une seule puisque les pneus prennent la place du passager. ça y est, il est contrarié, il ne va pas pouvoir monter avec Jo sur la moto. Le contrôle aux rayons X ne se fait pas à la douane même, il faut aller dans un hangar équipé d’un portique où les camions sont aussi contrôlés.
Je m’apprête à accompagner Jo quand le douanier crie « no woman !» (pas de femme !). Je reste donc sur place pendant que le douanier monte dans sa voiture et s’en va, suivi de Jo à moto. Je patiente, un peu inquiète de la façon dont va se passer le contrôle, vu la sympathie du douanier et le fait que le dialogue risque d’être compliqué avec la barrière de la langue ….
Une demi-heure plus tard, ils sont de retour. Le douanier, toujours aussi agréable, s’approche de moi et me demande si mes bagages ont été fouillés…non. Il reprend mon passeport, et là, je me dis que ce n’est pas gagné, on est encore ici pour un moment. Jo me raconte que le douanier lui a gueulé dessus, lui donnant des ordres, en anglais, pour positionner la moto sous le portique, et Jo qui ne comprend pas l’anglais… et le douanier qui n’énerve !!! C’est finalement un routier Turkmène qui va lui apporter de l’aide. Un très mauvais moment, il s’est cru dans « Midnight Express » !!!
Le voilà qui revient et me fait ouvrir les valises…Bon finalement, il ne me fera pas tout vider et me tend mon passeport. « Go now !» (Allez-y !) me dit-il.
Nous sommes enfin libérés mais cette entrée en Turquie ne nous laissera pas un très bon souvenir.
A noter quand même, que le gars doit être connu pour son côté désagréable, car ces collègues sont venus s’excuser pour le désagrément ….
Quelques photos en cours de route avec, en fond, le Mont Ararat, avant de rejoindre Dogubayazit.
Le temps se couvre et tourne à l’orage.
Nous partons visiter le Palais d’Ishak Pasa, 6 km au sud-est de la ville.
Aura-t-on de temps de visiter avant la pluie ?
Petite pause avec une famille Kurde qui nous invite au thé.
Finalement, nous rentrerons à l’hôtel juste avant la pluie.
Mercredi 17 juin : Dogubayazit – Tatvan – Diyarbakir (520 km)
Ce matin, le temps est frais (12°C) et alternance de soleil et nuages.
Nous prenons la route vers le sud, en direction du lac de Van. Nous longeons le lac par une belle route côtière.
Petit arrêt en cours de route pour réparer une crevaison de la roue arrière de la moto de Jo.
Le temps se couvre à nouveau et c’est sous la pluie que nous arrivons à Tatvan. Il n’y a plus grand chose à voir vu le mauvais temps et nous décidons de poursuivre notre route jusqu’à Diyarbakir.
Jeudi 18 juin : Diyarbakir – Karadut – Nemrut Dagi (193 km)
La réparation de la crevaison d’hier n’a pas tenu. Il nous faut absolument changer le pneu avant de repartir.
Pas facile de trouver un garage motos dans le coin. Finalement, ce sera dans un atelier de montage de pneus pour camions que la réparation sera faite. Les outils sont peu adaptés pour les motos et les jantes souffrent pas mal !!!
Quitte à perdre une matinée, nous allons faire changer les pneus de la F800GS qui commencent aussi à fatiguer. Mais vu la qualité du boulot réalisé sur la 1200, pas question de les faire changer ici.
Nous voilà repartis à la recherche d’un autre garage, si possible, avec du matériel mieux adapté… Finalement, un jeune nous trouvera ce qu’il nous faut… un vrai garage pour motos. Dommage qu’on ne l’ai pas trouvé plus tôt !
La 800 est mise sur cale, sans béquille centrale, c’est pas facile … et puis les pneus sont changés illico. Du boulot de pro … avec, en plus, un super accueil !
Il est 13 heures lorsque nous nous mettons en route vers Karadut et le Nemrut Dagi.
Installation dans une pension à Karadut puis montée au Nemrut Dagi pour le coucher du soleil.
Vendredi 19 juin : Karadut – Göreme (576 km)
Aujourd’hui, journée de roulage pour rejoindre la Cappadoce. Nous empruntons une jolie route de montagne entre Karadut et Malatya puis ensuite, rejoignons la route principale.
Un arrêt à Kayseri, sous la pluie, et c’est reparti.
Arrivée à Göreme en fin de journée sous un gros orage. Nous sommes trempés jusqu’aux os et il nous faut trouver un hébergement au plus vite.
Le premier hôtel est complet mais le propriétaire nous offre gentiment le thé, histoire de nous réchauffer un peu. nous faisons une deuxième tentative dans un hôtel voisin, il reste une seule chambre mais au tarif prohibitif, on laisse tomber. Et l’orage qui dure et des trombes d’eau qui dégringolent, va quand même falloir trouver une solution rapidement !
L’hôtelier qui nous a offert le thé se propose de nous aider et passe quelques coups de fil. Il nous dégote une chambre ou plutôt une suite dans un hôtel qu’il connait. Pas donné même avec un rabais de presque 50% mais nous n’avons plus envie de chercher, seulement envie de se poser et de se sécher ! On prend pour une nuit et on verra demain.
Nous nous retrouvons dans la Suite Royale d’un hôtel troglodyte, le grand luxe. Une fois n’est pas coutume !!! L’endroit est magnifique et la suite fait 27 m de long…. on s’y perdrait presque. Finalement l’orage a aussi de bons cotés !
Samedi 20 juin : Göreme et ses alentours (85 km)
Après un déjeuner gargantuesque en terrasse avec vue magnifique sur la ville, nous quittons ce bel endroit pour poser nos affaires dans un hôtel plus modeste pour 2 nuits.
Nous enfourchons nos motos et partons à la découverte des environs de Göreme.
Urgüp …
La Vallée Rouge …
Les joies de la rando en bottes d’enduro. Que du bonheur !
La Vallée des Pigeons …
Uçhisar …
Zelve
Dimanche 21 juin : Göreme (musée de plein air) et ses alentours
Aujourd’hui pas de moto, visite à pied de la Cappadoce.
Sur les hauteurs de Goreme …
Dans une rue de Goreme ….
Lundi 22 juin : Göreme – Ankara – Eskisehir (525 km)
Pour éviter la circulation d’Istanbul, nous décidons de traverser par le Détroit des Dardanelles.
Arrêt au lac salé de Tuz Golu
Ce soir étape à Eskesehir, une jolie ville aux maisons multicolores ….
Mardi 23 juin : Eskisehir – Lapseki – Gelibolu (403 km)
Alternance de soleil et nuages pour cette nouvelle journée de roulage.
A 15h30 nous prenons le bateau à Lapseki pour une traversée de 30 min du Détroit des Dardanelles.
Mercredi 24 juin : Golibolu – Edirne (frontière bulgare) – Sofia (533 km)
Après un rapide passage des frontières turque et bulgare, c’est sous un beau soleil et une température de 30°C que nous arrivons en Bulgarie.
Ce soir, hébergement atypique au « Motel Route 80 », un air de Bagdad Café…
Le propriétaire est un passionné de motos (choppers) et de musique. Beaucoup d’objets anciens un peu partout et plusieurs motos en exposition .
Jeudi 25 juin : Sofia (Bulgarie) – Zagreb (Croatie) (808 km)
Longue journée de roulage. Passage rapide des frontières bulgare, serbe et croate. Etape à Zagreb.
Vendredi 26 juin : Zagreb (Croatie) – Slovénie – Gorizia (Italie) (235 km)
Traversée de la Slovénie d’Est en Ouest par les routes secondaires. Joli pays, très nature, nombreuses forêts et rivières.
Arrivée à la frontière italienne en fin d’après-midi. Etape à Gorizia.
Samedi 27 juin : Gorizia – Avignon (1063 km)
Cette étape marque notre retour en France.
La plus longue étape du voyage….
Partis ce matin à 8 h de la frontière italo – slovène, il est 21 heures lorsque nous nous posons à Avignon.
Dimanche 28 juin : Avignon
Journée de repos, visite de la ville et dîner en compagnie de notre pote Olivier.
Lundi 29 juin : Avignon – Orange – Oloron (575 km)
Après un petit arrêt chez Touratech à Orange, c’est le retour au bercail…après 7 semaines et demi de voyage et 17672 km au compteur.
Une très belle aventure !!!
La vidéo – Iran (disponible en HD) :