4 mai :
Après un rendez-vous à St Geours de Maremne avec Patrick, direction le Périgord pour une petite escale gastronomique chez nos amis «Périgourdingues». Un très bon moment partagé avec Nadège, Pascal, Thierry et Eric.
Il est temps de reprendre la route. Nous avons l’agréable surprise de rencontrer Muriel et Bernard, descendus de la Loire à notre rencontre et qui nous accompagneront, par les petites routes, jusqu’à Neulise, où Jocelyne et Pascal nous offrent chaleureusement le gîte et le couvert pour notre première étape. Une soirée très sympathique !!!!!
5 mai :
Départ du trio pour rejoindre le port italien d’Ancone. Franchissement sans encombre du tunnel du Fréjus après une petite halte ravitaillement dans la vallée de la Maurienne. Premiers tours de roues en Italie. Tout se passe bien jusqu’aux environs de Piacenza où le ciel s’obscurcit tout d’un coup. Un gros orage s’abat sur nous rendant la visibilité quasi nulle. Avec les voitures qui continuent de débouler, impossible de s’arrêter sur le bord de l’autoroute pour enfiler les tenues de pluies. Nous roulons avec les feux de détresse pendant une quinzaine de kilomètres avant de trouver une station pour nous abriter. Malgré nos fringues détrempées, nous enfilons quand même nos tenues de pluie pour parcourir les quelques kilomètres restants jusqu’à une petite ville à 150 Km d’Ancone où nous trouvons un petit hôtel pour la nuit. Il est presque 21 heures.
6 mai :
150 km et quelques averses plus tard, nous voici à Ancone, prêts pour l’embarquement sur le ferry. On nous annonce un petit retard pour le départ du ferry, finalement le petit retard est tout relatif, nous quitterons Ancone avec 4 heures de retard sur l’horaire prévu….Le confort du bateau laisse à désirer mais heureusement la mer est d’huile.
7 mai :
Arrivés à Igoumenista à 11h30, nous ne débarquerons du ferry que vers 13h !! Direction les météores.

8 mai :
Journée consacrée à la visite des Météores. Monastères magnifiques accrochés aux sommets d’éperons rocheux. Impressionnant ! ça vaut vraiment le détour.
A près la visite des météores, notre itinéraire passe par des routes de montagne superbes mais hélas soumises au climat montagnard avec nombreuses averses et même un orage de grêle à Elati où nous faisons une étape forcée mais au demeurant fort sympathique. Même les motos ont un toit pour la nuit.
Ce n’est pas tout à fait l’idée qu’on se faisait du climat grec à cette période de l’année mais bon, ça ne peut que s’arranger !!!
9 mai :
Hier après une fin de journée humide nous espérions démarrer cette nouvelle journée avec une météo plus clémente… mais non. Le soleil, ce n’est pas encore pour aujourd’hui. Nous enfilons nos tenues de pluie avant le départ. Pluie et brouillard sont de la partie et nous décidons finalement de modifier un peu notre itinéraire initial pour rejoindre plus vite le Péloponèse et trouver enfin le soleil. Dommage, nous avions prévu d’emprunter des routes de montagne avec beaucoup de virolos mais ce sera pour une autre fois. Notre priorité, trouver le soleil !
10 mai :
Ce matin, le ciel est toujours gris mais un petit coin de ciel bleu nous laisse espérer une première journée sans pluie. Après une traversée du canal de Corinthe, nous poursuivons notre route vers le Sud, à travers les oliviers. Enfin la Grèce comme on se l’imagine. C’est à Mycènes, près du site archéologique classé au patrimoine mondial de l’Unesco, que nous faisons étape. Notre première nuit de camping restera mémorable : camping à l’accueil charmant mais aux équipements rustiques…

11 mai :
Après une courte visite du site de Mycènes par une matinée ensoleillée, nous continuons notre descente vers le Sud.
Une route côtière aux paysages superbes, où se succèdent de petits villages aux plages de galets, nous conduit jusqu’au joli village de Léonidion. Puis c’est par une très belle route (une des plus belles du Péloponèse selon les guides) que nous atteignons Geraki.
Alors que nous pensions avoir laissé le mauvais temps derrière nous, la pluie sera à nouveau de la partie pendant quelques kilomètres avant notre arrivée à Mystras. Nouvelle technique d’un des membres de l’équipe dont on taira le nom : mettre sa tenue de pluie quand il fait beau et la retirer dès les premières gouttes !!!!
12 mai :
Une pause de 2 nuits à Mystras, nous permet de barouder une journée dans la région du Magne. Une boucle d’environ 200 km par des routes sinueuses idéales pour nos GS, nous fait découvrir des villages de montagne le matin puis ensuite une route côtière superbe avec déjeuner sur une plage puis pause gourmande (dégustation de glaces) à Geïto dans l’après-midi…
13 mai :
Après nos deux nuits à Mystras, nous reprenons les routes secondaires vers le Nord en direction d’Olympie. Nous traversons de nombreux petits villages médiévaux dont certains ne sont même pas mentionnés sur la carte.
Après une pause pique-nique sur un pont où Jo nous prépare une salade grecque revisitée, nous repartons.
Nous arrivons à Olympie en fin d’après-midi après avoir pris notre averse quotidienne.
14 mai :
Ce matin, nous voilà replongés dans la Grèce Antique lors de la visite du site d’Olympie et de son musée. Un très beau site !
A mi-journée, nous entamons une longue étape de liaison. Pas de petites routes aujourd’hui, nous filons vers le Nord.
Ce soir sera notre dernière nuit en Grèce. Nous nous installons pour la nuit dans un petit camping au bord du lac de Ioannina.
15 mai :
Aujourd’hui, derniers tours de roues en Grèce. Nous finissons en beauté avec l’une des plus belles étapes de notre périple grec. Cap sur Papigko, petit village d’altitude à découvrir absolument !
Pour y accéder, succession de virolos et paysages magnifiques . Que du bonheur !
Ruelles pavées , maisons de pierres, l’endroit est magnifique.
Après un pique-nique au bord d’un canyon, il est temps de gagner la frontière pour rejoindre l’Albanie.
Après un passage rapide de la frontière, nous faisons route vers Gjirokaster, notre première étape albanaise. Jo nous dégote un B&B idéalement situé au cœur de la vieille ville où un accueil plus que chaleureux nous attend. Même les motos seront à l’hôtel ce soir, elles dormiront dans la salle à manger !
Le KOTONI B&B est une adresse que nous recommandons vivement.

Nous profitons de cette première soirée au cœur de la ville pour assister à un agréable festival folklorique.
16 mai :
Nous sommes tellement bien au KOTONI B&B que nous décidons de prolonger d’une nuit notre séjour à Gjirokaster et de visiter les environs.
17 mai :
Départ matinal en direction de Korcé via Permet. Dès que l’on quitte l’axe principal, la route devient étroite et on ne compte plus les nids de poules, enfin plutôt des nids d’autruches…. Gare aux camions ou autres véhicules en tous genres qui arrivent en sens inverse. La vigilance est de mise ! Après un petit détour jusqu’à un pont de pierre près duquel coulent des sources d’eau chaude, nous voilà partis pour nos premiers tours de piste. Une petite mise en condition pour l’étape de demain…..
C’est complètement crottés que, deux heures plus tard, nous rejoignons la route qui nous mènera à Korcé.
Le moment de trouver un hébergement pour la nuit est arrivé, aucun de nous trois n’ose se présenter à la réception de l’hôtel , tellement nous sommes crépis de boue. Il faut dire aussi que nous sommes devant le Grand Palace de Korcé…Finalement, après une longue hésitation, nous y allons. Malgré nos tenues, l’accueil sera sympathique.
18 mai :
Aujourd’hui, notre plus belle étape en Albanie. L’Albanie authentique avec pistes, petits villages au milieu de nulle part, paysages splendides et belles rencontres avec les autochtones. Une très belle journée !
Ce soir, étape à Elbasan.
19 mai :
Dernière étape albanaise avant de franchir la frontière du Monténegro.
Nous avons eu vraiment un coup de cœur pour l’Albanie. L’accueil et la gentillesse des albanais , la beauté des paysages, un pays à découvrir absolument ! Et l’envie d’y retourner…..
Entrée au Monténégro par une jolie route sinueuse jusqu’à notre étape du jour Virpazar, petit village au bord d’un lac.
20 mai :
Nous quittons Virpazar en direction de Dubrovnik en Croatie avec une pause dans la baie de Kotor. La ville de Kotor est très touristique, les paysages autour de la baie sont magnifiques mais malheureusement, le béton est déjà trop présent …Dommage !
Nous n’avons eu qu’un très bref aperçu du Monténégro dont l’arrière-pays mérite d’être découvert dixit des motards allemands que nous avons croisés. Il faudra donc revenir….
C’est en fin d’après-midi que nous arrivons à Dubrovnik où nous passons la nuit.
21 mai :
Après une soirée à Dubrovnik, nous roulons maintenant vers la Bosnie en direction de Mostar. Nous arrivons à mi-journée. L’après-midi, visite de la ville connue pour son célèbre pont.
22 mai :
Fini le soleil, le temps est à nouveau menaçant. Nous retournons vers la Croatie, direction Split. Une petite halte dans cette ville touristique puis nous poursuivons notre remontée vers le Nord. C’est sous la pluie que nous arrivons à notre étape du jour à environ 100 km de Split.

23 mai :
Les vacances se terminent et les dernières étapes ne seront pas les meilleures. L’objectif du jour est d’arriver à la frontière Italie – France soit environ 1000 km mais c’est sans compter les éléments qui se déchainent. Si la pluie semble un peu se faire oublier, en revanche le vent se lève et devient très violent. Sur l’autoroute, impossible de continuer à rouler ni même de béquiller les motos, juste le temps de les appuyer sur la glissière de sécurité. Ça souffle vraiment fort, on a du mal à tenir debout. Impossible de franchir le viaduc tout proche, 3 motards autrichiens ont déjà couché leurs motos. Tout le monde s’entraide pour relever les motos et les mettre contre les glissières de sécurité. Pas d’autre choix que celui d’attendre que ça se calme ….
Arrivée de la police croate, un flic très en colère qui nous affirme que des panneaux lumineux indiquaient que l’accès à l’autoroute était interdit aux motos, bus et camions à cause du vent et que nous ne les avons pas respectés. Nous n’avons pas vu de panneaux et nous n’étions pas les seuls puisqu’au moment où le flic nous sermonnait, voilà qu’un bus de touristes italiens arrive. Le chauffeur du bus ne devait certainement pas lire le croate lui non plus… Le vent continuant à forcir, le policier décide de carrément fermer l’autoroute à toute circulation. Des voitures continuent d’arriver et une belle pagaille s’installe !!! Lorsque tout le monde est arrêté, nous sommes priés de faire demi-tour jusqu’à la première sortie. Nous sommes sous bonne escorte et le policier, qui par ailleurs nous dit qu’il est motard, nous confirme qu’il va nous coller une contravention pour n’avoir pas respecté la signalisation. 70 euros par moto, voilà un début de journée sympathique et en plus, seules les motos sont verbalisées. Merci Monsieur le policier motard !!!!
Nous sommes donc contraints de prendre la route de la cote, certainement magnifique par beau temps mais ici, même punition, toujours un vent terrible qui nous oblige, une nouvelle fois, à un arrêt forcé, juste avant un pont impossible à franchir. Nous nous retrouvons une vingtaine de motards bloqués à l’entrée du pont. Après 2 heures d’attente, le vent semble faiblir légèrement et nous décidons de tenter la traversée du pont. Ouf, ça y est, nous sommes de l’autre côté ! Mais le calvaire n’est pas encore terminé. Nous aurons du vent violent jusqu’à Rijeka que nous atteindrons en fin d’après-midi. Nous traversons la Slovénie avec une météo un peu plus clémente. Le pire est passé, du moins nous l’espérons…Nous voici à la frontière italienne, la journée touche à sa fin. Nous n’avons pas parcouru autant de kilomètres que prévu, mais il fait presque nuit et il est temps de trouver gite et couvert pour la nuit.
Une journée éprouvante !!!!
24 mai :
Encore une fois, c’est sous la pluie que nous reprenons la route ce matin. Mais finalement, ce n’est pas pire que le vent d’hier. L’étape d’hier ayant été beaucoup plus courte que prévu, nous serons obligés de faire une étape supplémentaire avant de rentrer au bercail. C’est décidé, nous repassons chez Jocelyne et Pascal à Neulise donc direction Lyon via Turin. La route est pénible avec des centaines de camions qui soulèvent la flotte… et puis la température qui chute (5°C). Il est 22 h 30 lorsque nous arrivons à Neulise après 850 km.
Après une bonne nuit de repos, c’est la dernière étape. On croyait avoir eu les pires galères avec le vent et la pluie mais il nous manquait la neige. A quelques kilomètres de Clermont-Ferrand des panneaux lumineux sur l’autoroute indiquent « interdiction de doubler le chasse-neige ». Sur le coup, on s’est dit, la route est parfaitement dégagée, la DDE n’a pas encore retiré les panneaux de l’hiver…. Mais quelques kilomètres plus loin, il a fallu se rendre à l’évidence, ce n’était pas un oubli de la DDE !!! Nous roulons maintenant sur la neige, dans le brouillard, et une seule voie de l’autoroute est dégagée et puis ça caille ! Il nous faudra arriver presque jusqu’en Dordogne pour retrouver un temps plus clément. La fin du parcours sera plus agréable et même le soleil sera de la partie à partir de Bordeaux.
Voilà, notre périple de 3 semaines autour de l’Adriatique est maintenant terminé. Nous laissons Patrick à St Geours de Marenne et rejoignons le Béarn. Malgré les conditions météo pas toujours favorables (c’est le moins qu’on puisse dire), nous gardons un très bon souvenir de ce voyage. De bons moments partagés, de beaux paysages et des rencontres très sympathiques. Nous avons connu les 4 saisons en 3 semaines, on ne pourra pas faire pire l’année prochaine !!!!
Retrouvez l’intégralité des photos du voyage dans le diaporama (disponibles en HD) ainsi que la vidéo de Patrick :