2013 – MAROC : Trek Djebel Sarhro

Ce voyage au Maroc, en octobre 2013, a été la découverte d’un autre visage du désert.

Le Djebel Sarhro, appelé parfois « Hoggar marocain », est un immense massif présaharien d’origine volcanique à la géologie très étrange. Il fait partie de l’Anti-Atlas Marocain, se situe à peu de distance au Sud du Haut-Atlas et domine les vallées du Draa et du Dades. Dernier massif en bordure du Sahara, le Djebel Sarhro est un mélange de paysages : plateaux lunaires, pics, canyons, espaces immenses ! Ses roches de couleur noire offrent au voyageur une impression de bout du monde et les lumières, à l’automne, lui donnent une beauté incontestable.

C’est dans ces montagnes encore préservées que les nomades Aït Atta, éleveurs de moutons et de chèvres, se réfugient avec les troupeaux, pour passer l’hiver.

Les villages sont peu nombreux et se réduisent à quelques maisons entourées de bouquets d’arbres.

J 1 : Marrakech – Tagdilt

Après une première nuit à Marrakech, départ par le Tizi N’Tichka. La route grimpe jusqu’au col à 2260m puis bascule ensuite vers Ouarzazate puis la vallée du Dadès. Nous rejoignons le village de Tagdilt où nous nous installons en gîte pour la nuit.

J 2 : Tagdilt – Almou n’Ouarg

Nous quittons le village de Tagdilt situé juste au pied des montagnes, à 1650m d’altitude. Le sentier, plus ou moins rocailleux, s’enfonce progressivement dans la montagne. Un canyon à traverser puis nous remontons jusqu’au col Tizi N’Ouzarzam (2300m). Vue panoramique sur le M’Goun et la grande plaine de Boulmane du Dadès.

Après une pause déjeuner au milieu des bosquets de genévriers, nous entamons la descente vers Almou n’Ouarg et son emplacement de bivouac sur un petit plateau enserré entre les montagnes, près d’un puits utilisé par les nomades. Un endroit de rêve !

J 3 : Almou n’Ouarg – Tizi n’Ouarg – Kouaouch – Igli

Par un sentier en lacets nous atteignons le col de Tizi n’Ouarg (2550m). Un peu plus haut, à 2600m, le sommet de Kouaouch, point culminant du trek, offre un panorama à 360° sur le Saghro et au delà : montagnes enneigées du Haut-Atlas, vallées profondes et sommets découpés.

Pour la descente, un bon sentier très emprunté par les troupeaux de moutons et de chèvres. Ici et là, des azibs (abris sommaires en pierre) et des campements d’altitude pour les nomades. C’est assurément l’un des plus beaux endroits de la région et nous prenons le temps d’apprécier le paysage dont les couleurs évoluent avec la provenance et l’inclinaison du soleil. C’est en fin d’après-midi que les couleurs sont les plus belles.

Nous plantons le camp à Igli (1700m) situé sur un grand plateau entouré de pitons rocheux.

J 4 : Igli – Bab n’Ali – Amguiss

Le lever du soleil nous offre un spectacle magnifique, la montagne semble s’embraser !!!

Nous nous dirigeons sur le plateau en direction d’Afourar. Puis petite descente par une vallée verdoyante parsemée de petites maisons traditionnelles en pisé – maisons des nomades sédentarisés – et dont le moindre recoin de terre est cultivé. Nous arrivons dans une zone de blocs d’où l’on domine le village d’Imi n’Oufourar (1400m) puis descendons jusqu’à une oasis dans laquelle nous allons nous poser pour le déjeuner.

Après une bonne sieste, la caravane repart en direction des rochers caractéristiques de Bab n’Ali pour une montée progressive jusqu’au col à 1470m entre les deux pitons rocheux qui forment la « porte » de Bab n’Ali. Derrière le col, descente, par un ravin, jusqu’au village d’Amguiss pour trouver une aire de bivouac et un puits. Ici, présence de camps de nomades Aït Atta avec leurs troupeaux.

J 5 : Amguiss – Hanedour

Descente dans la vallée jusqu’au village d’Ighazoun n’Imlas (1200m) puis traversée de Tifdassine avant d’entrer dans la gorge de l’asif Hanedour. Nous suivons le lit de la rivière au centre de splendides gorges encaissées et passons plusieurs hameaux avant de pénétrer dans la palmeraie située au pied du village d’Hanedour perché là-haut dans la falaise (1150m). Bivouac dans la palmeraie.